Renforcer le psychique des enfants

Force intérieure - la résilience s'apprend © pololia - AdobeStock.com

Nos enfants doivent affronter de nombreuses tâches déjà dès leur plus jeune âge et ce jusqu’à l’âge adulte. Ils doivent pouvoir s’imposer, que ce soit à l’école enfantine, à la place de jeu ou plus tard à l’école ou au travail. Nos enfants ont alors besoin d’une bonne résilience. Mais comment se développe-t-elle et que peuvent faire les parents ? Voici comment faire de ton enfant quelqu’un de fort.


Qu’est-ce que la résilience ?

La résilience définit la capacité d’une personne à sortir grandie suite à des échecs et des crises. Elle peut aussi être définie comme une résistance psychique. Son opposé est la vulnérabilité. Il existe sept facteurs pour déterminer la capacité de résilience d’une personne :

1. Penser positivement
Une personne résiliente est persuadée que les choses peuvent prendre une tournure positive. Elle ne cherche pas à banaliser une situation donnée en la niant, mais se base surtout sur des faits.

2. Maîtriser les émotions
Une bonne résilience signifie savoir maîtriser ses émotions. Une personne ayant une résilience élevée prend les mesures qu’il faut pour aller rapidement mieux émotionnellement.

3. Influencer les destins
La personne résiliente parvient à changer et à influencer elle-même diverses situations, même critiques. Elle garde le contrôle de sa propre vie et ne tombe pas dans le rôle de la victime.

4. Contrôler ses impulsions
Une personne résiliente parvient à diriger ses impulsions, même sous une pression forte, aussi bien au quotidien que lors de situations chargées en émotions. Tout en restant concentrée et déterminée, elle mène à bonne fin même les travaux difficiles.

5. Analyser la causalité
La personne résiliente prend le temps d’approfondir les choses et d’analyser les situations. Elle connaît les causes de ses sentiments négatifs, ce qui lui permet de prendre les mesures adaptées.

6. Poursuivre des objectifs
Les objectifs personnels sont toujours poursuivis de manière disciplinée et les contre-coups ne la découragent pas. La personne résiliente est aussi en mesure d’évaluer quand le bon moment est venu de renoncer au but poursuivi, car elle regarde toujours la vérité en face.

7. Faire preuve d’empathie
Une personne résiliente sait ce que signifie être empathique. A l’heure actuelle, il est important de pouvoir se mettre à la place des autres, de leurs sentiments et de leurs pensées. Ainsi, elle est à même d’évaluer son interlocuteur, d’apprendre à connaître ses besoins et d’être en mesure d’aider l’autre d’une manière précise.

La résilience s‘apprend

La pondération de chacun des sept facteurs est variable. Nous avons donc la possibilité d’observer nos enfants lors de situations précises et de réfléchir ensuite aux points qui doivent être entraînés. La résistance psychique peut être facilement renforcée dans la vie de tous les jours. Voici trois exercices faciles à réaliser pour toi et ton enfant :

1. Note tes soucis
Prends une feuille et un crayon et note tes soucis, car tu peux ainsi améliorer considérablement ton humeur et ton bien-être. En outre, cela a un effet inimaginable : tu renforces aussi ton système immunitaire ! En écrivant, tu es à même d’accorder toute ton attention à tes sentiments et aux évènements négatifs, et à les gérer activement. Les situations difficiles prendront fin plus vite.

2. Soucis inutiles : affronte-les avec une astuce psychologique
Chaque jour a son lot de soucis qui sont accompagnés de pensées négatives. Bien que la plupart de ces soucis peuvent prendre des dimensions exagérées, ils nous affectent, nous rendent impuissants et perturbent notre sommeil. Dès que nous sommes de meilleure humeur, les soucis nous paraissent beaucoup moins graves et nous constatons que nous ne sommes ni faibles ni impuissants.

Une astuce psychologique particulièrement utile consiste à noter tes pensées négatives et à y réfléchir ultérieurement, à un moment positif et neutre. Voici la démarche à suivre :

  • Ecris les soucis et les doutes de ton enfant sur des fiches. Chaque pensée reçoit sa propre fiche.
  • Dès que ton enfant exprime des pensées négatives comme « Je suis bête », tu les notes sur une fiche. Ecoute-le attentivement à ce moment, sans le contredire.
  • Lorsque ton enfant est de bonne humeur, sors les fiches en les relisant consciencieusement avec lui. Il aura sûrement de nombreuses objections expliquant pourquoi cette pensée était fausse ou exagérée. Ecris ces arguments derrière la fiche correspondante.
  • Dès que vous avez deux ou trois fiches, le défi peut commencer : ton enfant en tire une au sort et trouve aussi vite que possible des objections. Au fur et à mesure et avec un peu d’entraînement, il trouvera tellement d’objections que son stress et son impuissance diminueront considérablement lors de situations difficiles.

3. Un bon départ dans la journée
De quoi tu te réjouis aujourd’hui ? Cette pensée parvient à embellir toute la journée et sera notre petite île de bonheur au milieu de l’agitation du quotidien. Il ne doit pas forcément s’agir de choses extraordinaires. Le repas préféré à midi ou le fait d’aller à l’école avec sa meilleure amie peut déjà suffire. Il est utile de réfléchir à ces choses à l’avance si ton enfant doit affronter une journée difficile. Son humeur s’améliorera tout de suite et il aura davantage d’énergie pour la journée.

La résilience n’a rien à voir avec le fait de minimiser ou d’enjoliver – au contraire : les personnes ayant une résilience élevée reconnaissent leurs faiblesses, regardent la vérité en face et affrontent aussi les situations désagréables. Elles agissent raisonnablement et préservent ainsi leur équilibre psychique. Aide ton enfant à construire sa résilience pour qu’il devienne un adulte fort et heureux.

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