Comment expliquer à mon enfant les parties intimes ?

Suivant les questions que posent leurs enfants sur le sujet, de nombreux parents ont du mal à trouver rapidement la bonne réponse. Voici comment familiariser ton enfant avec les termes corrects et adaptés à son âge.

Les enfants ne connaissent pas (encore) la pudeur !

Au plus tard vers quatre ans, les enfants commencent à explorer leur propre corps et éventuellement à l’exhiber. Cela est tout à fait normal pour un enfant, car les petits ne sont pas encore pudiques à cet âge-là.

La créativité est grande quand il s’agit de désigner les parties intimes féminines et masculines. Il est alors important que l’enfant connaisse dès le départ le nom correct des organes génitaux. La tête n’est pas appelée « ballon », ni le bras « pince ». Pourquoi le pénis doit-il alors s’appeler « zizi » et le vagin « zézette » ?

Pour ton enfant, il sera tout à fait normal que tu lui dises les termes corrects et précis. Il ne s’agit pas non plus de faire un exposé scientifique pour expliquer à ton fils de trois ans ce que sont un vagin et une vulve. Il est cependant important d’en parler au bon moment avec un vocabulaire exact, car d’éventuels malentendus dans ce domaine peuvent induire les enfants en erreur. Si tu parles par exemple des testicules en disant les « petits œufs », l’enfant pourrait s’imaginer que de mignons petits poussins en sortiront.

Un peu de fantaisie pour nommer les parties intimes

Il n’existe pas de réponse toute faite à la question de savoir quel terme est le plus recommandé d’un point de vue pédagogique. Cependant, il est important que les termes que tu apprendras à ton enfant ne le ridiculisent pas plus tard, ni ne le marginalisent. Veille aussi à ce que ton enfant n’aie pas le sentiment que son propre corps soit une zone de tabous en dévalorisant ses parties intimes par certains termes.
Un peu de fantaisie est pourtant autorisée. Les termes tels que zigounette, quéquette, petit robinet, minou ou zézette aident souvent les parents à dédramatiser les organes génitaux extérieurs. Cela ne sonnera pas trop cru, et les adultes auront plus de facilité à s’exprimer de cette manière devant les enfants.

Le souvenir de notre propre enfance

Les expériences de notre propre enfance influencent aussi les termes que nous utiliserons pour nommer les parties intimes face à nos enfants. Si tu as tout de suite appris à dire pénis et vagin, tu auras peu de scrupules à utiliser les mêmes termes avec tes propres enfants.

Conclusion : rester détendu

Quelle que soit ta décision pour nommer les parties intimes, tu ne dois pas te sentir gênée. Il ne sert à rien d’apprendre les termes pénis et vagin à ton enfant si tu dois te forcer pour les prononcer. Ton enfant aura alors tendance à être retenu en parlant des parties intimes. Sans le vouloir, tu créeras ainsi un sujet tabou pour lui.