Au secours – je crie sur mon enfant

Ni gifle ni fessée – une éducation non violente bannit les punitions sous forme de violence physique et psychologique. Cela signifie aussi renoncer à crier. Un enfant sur lequel on crie peut être blessé dans son estime. Même si c’est occasionnel, cela peut générer des angoisses plus tard. Si tu devais perdre ton sang-froid, prends tes responsabilités, excuse-toi auprès de ton enfant et veille à ne plus te mettre dans cette situation.

Trouver les causes et garder son calme

S’il t’arrive de lever la voix, note-le. Cela t’aidera à identifier des situations de stress typiques, de trouver les déclencheurs et de réfléchir à ce qui te fait perdre ton sang-froid. Le fait de mettre ces situations par écrit te donne la possibilité de mettre de l’ordre dans tes pensées et de trouver des solutions pour te comporter différemment la prochaine fois. Une astuce simple pour t’aider à ne pas crier consiste à compter. Lorsque ton enfant vient de dessiner sur le mur du salon fraîchement peint en blanc, renverse le vase onéreux ou étale des pâtes sur le canapé en cuir, respire profondément et compte de 10 à zéro. Ton enfant ne veut ni t’agacer, ni être méchant, mais il ne réfléchit simplement pas comme les adultes.

Quitter brièvement la situation difficile

Si le fait d’essayer de se calmer et de compter sont insuffisants pour toi, tu peux aussi sortir brièvement. Quitte la situation et dis à ton enfant que tu as besoin d’un court instant et que tu seras rapidement de retour. Réfléchis pendant cette courte pause : est-ce vraiment si tragique ? Est-ce grave si ton enfant s’est coupé les cheveux ? Et s’il a dessiné sur le canapé ? Alors tu pourras te dire : « Cela n’est vraiment pas drôle, mais pas dramatique non plus ». Si tu es seule et que la colère persiste, cherche à te défouler en courant dans les escaliers par exemple. Ton organisme se fatiguera et les hormones de stress diminueront.

Se faire du bien

Parfois, tu ne vas peut-être pas très bien. Tu as trop peu dormi, tu es fatiguée, énervée, stressée et tu te sens mal. Tu seras alors plus sensible et lèveras la voix. Ecoute-toi dans de tels moments et renonce à d’autres activités qui te stresseront encore davantage. Fais-toi du bien : profite tranquillement d’une tasse de thé ou de café, prends un bain relaxant ou fixe un rendez-vous avec une personne qui peut te faire du bien. Tu trouveras ici d’autres conseils pour tes nerfs.

Peut-être as-tu besoin d’aide pour être moins stressée au quotidien. Ne te gêne pas et ose demander à tes (beaux) parents, bons amis ou collègues s’ils peuvent t’aider certains jours. Un entretien avec une puéricultrice ou une conseillère en éducation peut éventuellement te faire du bien. Tu ne dois pas tout faire toute seule et le fait de chercher de l’aide ne fait pas de toi un mauvais parent.

Conclusion – reconnaître et changer de comportement

Le fait de crier sur les enfants peut nuire à leur estime de soi et provoquer plus tard des angoisses ou dépressions. C’est ce que démontre une étude suisse du chercheur Bernd Herrmann. Pour éviter de perdre ton sang-froid, décide consciemment de prendre de la distance, quitte brièvement la situation et veille à te sentir bien.