Les nerfs à vif ? Ne secoue jamais ton bébé

Dangers liés au fait de secouer un bébé © alfa27 - AdobeStock.com

Les parents d’un bébé qui pleure beaucoup sont souvent profondément désespérés. La colère s’accumule à l’intérieur et ils doutent de leurs capacités. Ils ont parfois envie de secouer l’enfant dans l’espoir qu’il arrête. Mais il faut impérativement garder le contrôle de ses actes. Un traumatisme par secousses peut provoquer de graves blessures et, dans le pire des cas, conduire à la mort de ton bébé.

Les dangers des secousses pour le bébé

Le cerveau d’un bébé est relativement lourd et encore riche en liquide. Les mouvements brusques déchirent les veines et déclenchent des hémorragies cérébrales. Des contusions et des hématomes peuvent être causés et entraînent des œdèmes. Il en résulte de lourds dommages au cerveau. Les conséquences à long terme peuvent être des handicaps et, dans le pire des cas, conduire à la mort de ton bébé.

En Suisse, environ 30 nourrissons et petits enfants sont amenés chaque année à l’hôpital avec un traumatisme par secousses. Jusqu’à un tiers de ces enfants en meurent. Les pleurs ininterrompus du bébé sont le déclencheur principal des secousses.


Le bébé qui pleure beaucoup et les symptômes

En moyenne, les bébés pleurent une à deux heures par jour. Le déclencheur peut être la faim, la fatigue, la couche pleine ou la sur-stimulation. Mais comment reconnaît-on un bébé qui pleure beaucoup ? Un bébé qui hurle régulièrement trois heures par jour pendant au moins trois jours par semaine sur une durée de plus de trois semaines est considéré comme un bébé qui pleure beaucoup. Dans la plupart des cas, ces crises commencent à la deuxième semaine de vie et durent en moyenne trois à six mois.

La phase des pleurs commence souvent le soir. Les causes sont inconnues. L’enfant est inconsolable, se crispe, devient rouge, vomit peut-être ou fait de courtes pauses respiratoires.

Prends le temps de respirer

Si tu as un partenaire, alternez la garde pour que chacun puisse avoir une courte pause et reprendre des forces. N’hésite pas à appeler d’autres membres de la famille à l’aide. Si tu es seule avec ton enfant sans possibilité de le faire surveiller par une autre personne, pose-le en toute sécurité dans son petit lit. Obscurcis un peu la chambre, car cela a un effet calmant sur le bébé, et quitte la pièce quelques minutes – c’est mieux que d’agir soudainement de manière involontaire, ce qui pourrait mettre ton bébé en danger.

Tu n’es pas seule

Il suffit parfois de parler de la situation et de chercher conseil chez d’autres parents ou thérapeutes. Il existe des centres d’information gratuits et anonymes où tu peux t’adresser 24h sur 24, comme le Service d’appel d’urgence pour parents en Suisse au numéro 0848 35 45 55.

Tous les parents doivent s’adapter à la nouvelle situation de vie. Malheureusement, le sujet du surmenage dans certaines situations avec les enfants est encore un sujet tabou. Personne n’admet volontiers qu’il ne parvient pas à gérer de A à Z dès le départ. Il est toutefois important d’agir dans ce type de situation. Ne te laisse pas décourager. Pense aux beaux moments pleins d’affection que tu passes avec ton bébé. Cette phase difficile passera. Promis.

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