Attention aux polluants

Attention aux polluants © shefkate - AdobeStock.com

Notre environnement est plein de polluants, dont les perturbateurs endocriniens qui sont un poison en cas de désir d’enfant.

Les perturbateurs endocriniens agissent déjà en toutes petites quantités, comme la micropilule avec une faible concentration hormonale. D’autres polluants influencent aussi l’équilibre hormonal de l’homme et de la femme, ainsi que la thyroïde. Une atteinte de la fertilité chez l’homme et la femme est possible. Le risque de cancer du sein et de la prostate peut être augmenté. Pendant ces dernières années, une diminution du nombre et de la qualité des spermatozoïdes a été observée chez les hommes suisses.

Polluants – qui est exposé à ce risque ?

La façon de réagir aux polluants varie d’un individu à l’autre. Les enfants, les femmes en âge de concevoir, les femmes enceintes et leurs enfants à naître sont exposés à un risque plus élevé. Le potentiel nocif des différents polluants peut s’additionner ou même s’accroître !

Plastifiants

Les plastifiants (phtalates) comme le DEHP (di-2-éthylhexyl), le DBP (diputhylphtalate) et le BBP (butylbenzyl phtalate) sont contenus dans le plastique et les couvercles de bocaux en verre. Les lois suisses interdisent l’utilisation des phtalates dans les films de PVC, mais l’autorisent dans les conserves s’il n’y a pas de contact entre la nourriture et le couvercle vissé. Plus les aliments sont gras, plus ils sont conservés longtemps et plus la température est élevée, mieux les phtalates peuvent passer dans la nourriture en cas de contact. Cela concerne par exemple les sauces grasses, les olives et les aliments pour nourrissons. L’expérimentation animale a démontré que les plastifiants inhibent la testostérone, ont une répercussion négative sur le système de reproduction masculin et peuvent perturber le développement des enfants.


Bisphénol A

Le bisphénol A agit d’une manière semblable à l’œstrogène et perturbe l’équilibre hormonal féminin. Ses effets négatifs sont aussi possibles sur le système hormonal masculin et la thyroïde. Le bisphénol A est contenu dans les laques intérieures de boîtes et aussi comme monomère pour produire les polycarbonates dans les bouteilles de boissons. Les biberons et les lolettes sont entre autres fabriqués avec des polycarbonates. Lorsque des produits en contact avec le bisphénol A sont stérilisés, pasteurisés ou réchauffés, comme par exemple le biberon, la substance peut passer dans l’aliment. L’UE a déjà interdit l’utilisation de bisphénol A dans les biberons. En Suisse, une adaptation aux directives européennes est actuellement en discussion.

La féminisation des poissons, aussi en Suisse

Les perturbateurs endocriniens influent déjà les eaux qui passent par les stations d’épuration. En cas de quantité importante, la concentration de vitellogénine, qui joue un rôle important dans le développement de poissons féminins, augmente par exemple chez les gardons. Cela provoque la féminisation des poissons masculins, de sorte que dans leurs bourses se trouveront un ou plusieurs ovules, qui sont parfois ensemble. Ces bourses intersexuelles avec quelques spermatozoïdes mûrs sont appelés ovotestis (singulier : ovotesti). Une étude a démontré que 22% des gardons masculins dans le Rhin à Bâle, 16% dans le lac Léman à Versoix et 4% à Ouchy, ainsi que 9% dans le lac de Bienne sont concernés.

Cuisiner soi-même !

Pour éviter l’absorption de perturbateurs endocriniens, renonce à acheter des conserves et des produits riches en graisse dans des bocaux en verre avec un couvercle vissé. La nourriture pour bébé doit d’abord être réchauffée avant d’être versée dans le biberon. Lors d’une étude, il a été constaté que le taux des perturbateurs endocriniens dans l’urine avait pu être diminué de plus de moitié si la personne mangeait des produits frais non-emballés.

Appréciation

Plus d'informations sur le sujet

Aucun article disponible